Le mot de la Présidente
Je me suis rendue en Inde en Juin dernier pour un séjour de visites et de travail avec l’association que nous soutenons, ASHWINI. Le lendemain de la rentrée scolaire à Bangalore, au coeur de la mousson et de la saison des mangues, nous avons retrouvé Sujata et Bhavani, les dirigeantes d’Ashwini, très affairées à boucler les inscriptions des enfants à l’école, accueillir les mamans, lancer les activités de soutien scolaire du jour, …
Et leurs visages s’illuminent de gratitude lorsque nous leur remettons, au nom de nos donateurs de France, d’Angleterre et même de Singapour, 125.000 Roupies (environ 1000€) ! Arrivant à point nommé, une partie est immédiatement utilisée à payer les frais d’inscriptions de plusieurs nouveaux élèves et le reste permettra de financer des activités et sorties culturelles, sportives et artistiques tout au long de l’année. Je tiens encore une fois à remercier très chaleureusement nos donateurs !
La joie et le goût d’apprendre des enfants nous encouragent à poursuivre notre action pour accompagner dans la durée tous ces enfants grandissant sous la protection bienveillante d’Ashwini.
Votre soutien est très précieux aux enfants, ils vous en sont très reconnaissants.
A très bientôt
Nadia Haton
Trente nouveaux enfants ont rejoint la grande famille Ashwini !
Lundi 2 juin, après leur premier jour d’école, les enfants se trouvent réunis dans la maison de l’association, au fond d’une petite allée du quartier du lac d’Ulsoor. Après un été animé d’activités à Ashwini, les ateliers de soutien reprennent pour tous, dont un groupe de trente nouveaux admis.
Nous reconnaissons dans leurs yeux un grand enthousiasme mêlé à une pointe d’appréhension lorsqu’il s’agit de se présenter face au groupe réuni. Madhumita, Yathish et Vara Lakshmi se présentent et nous disent leur passion respectives pour la peinture, la lecture ou la danse. Sonia, elle, préfère nous dire combien elle se réjouit du soutien qu’elle va désormais recevoir en anglais et en mathématiques, ce qu’elle estime être un grand privilège! Quelques uns des enfants nous parlent de grands rêves pour le futur. Renuka par example, rêve de devenir ingénieur en informatique. Le soutien d’Ashwini lui semble être un premier pas pour acquérir un bon anglais, essentiel dans le monde du travail.
A partir de ce jour, ce petit groupe sera le bienvenu tous les jours de l’année dans la chaleureuse maison de l’association pour du soutien, des jeux et leurs fêtes d’anniversaire!
Après un an chez Ashwini, Levina s’est formidablement épanouie
Un après midi, nous nous sommes entretenues avec la jeune Levina et sa maman Fatima ; elles ont partagé combien l’association a changé leurs vies depuis que Levina l’a rejointe il y a un an. Nous avions remarqué la présence angélique de Levina et sa concentration appliquée sur son cahier d’exercices lors des classes de soutien.
Depuis que Levina fait partie de l’association, elle est devenue de plus en plus assurée et capable de se présenter fièrement, d’expliquer clairement comment l’association soutient son éducation, et tout cela désormais en anglais.
« Ma fille Levina et moi pouvons maintenant nous impliquer dans un milieu hors de notre communauté résidentielle – soudée mais aussi très restreinte. Si nous restions confinées à notre communauté de vie, notre vision du monde n’aurait aucune chance de s’élargir!», affirme Fatima. «Ici chez Ashwini, il y a tellement plus de visages et de jeux variés» ajoute Levina.
Tous les mois, Fatima réussit a mettre de côté 100 roupies (0,80 euros) sur le compte en banque ouvert au nom de sa fille lorsque celle-ci a rejoint Ashwini. Ainsi, Fatima souhaite pouvoir offrir dans dix ans des études supérieures à sa fille!
Titiane, bénévole chez Ashwini pendant un mois, raconte…
« Lorsque j’entre à l’association, les dizaines d’enfants prêts pour la classe m’accueillent d’un joyeux «Namaste Akka!», les deux mains en prière. Les après-midi de semaine, je donne de l’aide aux côtés de quelques autres bénévoles pour du soutien en mathématiques. Chaque enfant travaille sur son propre cahier d’exercices qui correspond à son niveau, je leur apporte de l’aide en cas de difficulté et les encourage à s’entraider. Il me semble que cette méthode me permet d’apporter une attention toute particulière à chacun, ce qui diffère beaucoup de l’école de tous les jours, d’après ce que j’entends dire. J’admire le dévouement des plus âgés de l’association, qui dédient leurs après-midi après l’université à superviser les classes de soutien.
Le weekend, l’association offre des ateliers pour tous les âges, selon la volonté et les idées des bénévoles. J’organise donc un atelier photographie pour le petit groupe de jeunes. Après un passage en revue de différentes techniques à employer, nous nous engageons dans les rues avoisinantes pour que chacun capture en quelques photos les éléments uniques du quartier. En examinant les photos, nous avons l’occasion de discuter des dynamiques du quartier. La discussion ne s’arrête pas lorsque l’heure de fin a sonné, car la curiosité de certains est insatiable, et nous restons longtemps à discuter des différences culturelles entre France et Inde, jusqu’à ce que la nuit tombe et que chacun rejoigne son chez soi à pied ».
Notre action se poursuit bien sûr avec la recherche de soutien pour la rénovation de la Tamil School afin d’y attirer plus d’enfants et leur donner le goût de persévérer dans leur scolarité, le financement d’activités culturelles et artistiques à offrir aux enfants en cours d’année et le recrutement de bénévoles prêts à donner de leur temps et de leur énergie aux enfants à Bangalore !